BIENFAITS DES ARBRES…

Par le 15 juin 2019
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Se balader en forêt, c’est l’une des meilleures ordonnances naturelles pour lutter contre le stress et booster son énergie ! Le tree hugging, autrement dit, l’art de faire un câlin à un arbre, se développe en France. Nos conseils pour pratiquer la sylvothérapie, ou « médecine verte » , et profiter des bienfaits apaisants des arbres.

Révélateurs de notre besoin de retour au naturel, les arbres ont de vraies leçons de vie à nous offrir. Voici quelques conseils pour entrer en communication avec eux. Choisir « son » arbre Tous les arbres ne se ressemblent pas, mais chacun d’entre eux possède ses propres qualités. « Les saules consolent, les chênes apportent de la force, le tilleul de la chaleur… », dit Laurence Monce, naturopathe.

Pour un premier contact, Jean-Marie Defossez, biologiste et créateur du site conseille de se laisser guider vers celui qui nous “parle” le plus, « en fonction de son apparence, de ses propres affinités. » Il peut être intéressant, ensuite, de noter les raisons qui nous ont poussés vers tel ou tel arbre, ce qui en lui nous a touchés, ce qu’il nous inspire, ce que l’on imagine de son existence. Puis, de réfléchir à ce que cela peut dire de soi.

 

S’adosser à l’arbre

« Lorsqu’on s’adosse à un arbre, il est recommandé de se placer contre sa face nord, que l’on trouvera en observant le tronc, celle-ci possédant généralement de la mousse, indique Laurence Monce. Les pieds plantés au sol, si possible nus, les paumes de vos mains posées sur l’écorce, vous êtes ici et maintenant. »

 

Enlacer un arbre (tree hugging)

C’est la pratique la plus en vogue chez les amateurs de sylvothérapie. Jean-Marie Defossez propose de choisir un arbre si possible loin des regards pour ne pas être parasité par la gêne. « Fermez les yeux et enlacez le tronc en vous laissant imprégner de cette présence silencieuse ». Le bénéfice survient quand l’esprit parvient « à faire la bascule et à envisager que c’est l’arbre qui nous enlace ». Laurence Monce précise que poser son front sur l’arbre permet d’entrer davantage en contact et de profiter de son énergie.

 

Faire un « bain de forêt »

Prisé des Japonais, le bain de forêt (« shinrin-yoku ») peut se résumer à une promenade dans les bois qui permet de s’oxygéner et de prendre de la distance avec l’effervescence urbaine.

Si cette marche s’effectue en prêtant attention à ses sensations, le bain de forêt devient une séance de méditation et de relaxation, voire une promenade de santé. L’Agence responsable des forêts au Japon a montré que le sang de personnes ayant marché dans les bois contient un taux de cortisol, l’hormone du stress, beaucoup plus bas que celui de personnes ayant couvert la même distance en ville. D’autres chercheurs constatent une diminution du sucre dans le sang ainsi que de la tension artérielle. Le bain de forêt peut durer 2 heures ou plusieurs jours.

Laurence Monce propose cet exercice consistant à choisir deux arbres éloignés de quelques mètres et à tendre une ficelle entre eux, posée au sol. « Marcher ensuite le long de la ficelle en regardant par terre et en notant tout ce qu’on y voit. Faire la même chose dans l’autre sens et constater que l’on observe les choses avec un autre point de vue. C’est un excellent moyen de se déconnecter de ses pensées. »

 

Mobiliser ses sens

« Pour réellement entrer en contact avec l’arbre, tous les sens doivent être en éveil, explique Laurence Monce.

  • Il faut écouter l’arbre, tous ne produisant pas la même musique lorsque le vent fait frémir leurs feuillages ou leurs épines. »
  • Le toucher, de préférence les yeux fermés, pour en deviner l’écorce, rugueuse ou douce, épaisse ou fine.
  • Le sentir, pour en respirer les terpènes, composés organiques naturels produit par les conifères et les feuillus, aux vertus dynamisantes.
  • Le regarder, pour profiter des bienfaits de sa palette de couleurs. Le bleu et le vert étant réputés pour être calmants. En observant tout simplement le ciel bleu à travers les branches des arbres verts, on va mieux.

 

« Pousser » un arbre

« La respiration d’une personne anxieuse est souvent trop superficielle, le thorax est bloqué, les inspirations trop rapides », observe Jean-Marie Defossez. Il suggère, pour favoriser une respiration plus efficace et profonde, de se positionner à 80 centimètres environ face au tronc de l’arbre et de tendre les bras pour y apposer ses paumes. « À l’expiration, poussez doucement l’arbre, les bras toujours tendus. Mécaniquement, le plexus descend et s’ouvre, comme les arbres déploient leurs branches. » À proximité de l’arbre, « on inhale des substances volatiles bénéfiques au système respiratoire », ajoute la naturopathe.

 

TEXTE de Santé Magazine.fr
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